Ciné 17, réservation nécessaire via le site internet : www.cine17.ch
9h00
Accueil.
9h15
Projection du film La vallée de Barbet Schroeder (1971, 1h40).
11h15
Discussion sur la carrière de l’actrice Bulle Ogier, avec Didier Zuchuat et Yves Sarda.
11h45
Projection du film Le charme discret de la bourgeoisie de Luis Buñuel (1972, 1h42).
Bulle Ogier est une actrice française née en région parisienne en 1939. Après la séparation de ses parents, peu après sa naissance, Marie-France Thielland est élevée par sa mère, artiste peintre : elle adopte le nom de jeune fille de sa mère ainsi que le surnom qu’elle lui donne. La voilà Bulle Ogier. Après une éducation religieuse à Paris, elle se marie une première fois à 18 ans et a une fille, Pascale. Elle divorce deux ans plus tard et fait la rencontre de Marc’O dans les années 60. Ce dernier la pousse à prendre des cours de théâtre. Son destin est lancé. Après une première apparition en 1966, elle explose en 1969 en formant avec Jean-Pierre Kalfon le couple de L’Amour fou, de Jacques Rivette (avec qui elle tourne également dans les années 70 Céline et Julie vont en bateau). Nouvelle coqueluche du cinéma d’auteur, elle tourne dans les années 70 aussi bien des films sociaux (La Salamandre) que reliés à la culture hippie (La Vallée, de Barbet Schroeder, son compagnon depuis lors). Citoyenne engagée en faveur du droit à l’avortement, l’actrice tourne sous la direction de grands noms tels que Luis Buñuel (Le Charme discret de la bourgeoisie), Claude Lelouch, Philippe Garrel et Marguerite Duras, pour qui elle tourne trois fois, et qui l’accompagne durant l’épreuve de la mort de sa fille Pascale, en 1984. Moins présente sur les écrans à la fin des années 80, cette actrice intemporelle va également séduire toute une nouvelle génération de cinéastes : dans les années 90, on la retrouve chez Xavier Beauvois (N’oublie pas que tu vas mourir), Marion Vernoux (Personne ne m’aime), Olivier Assayas (Irma Vep) et Tonie Marshall, qui lui offre un grand succès public avec Vénus Beauté (Institut), en 2000, un rôle pour lequel Bulle Ogier est nommée au César de la meilleure actrice dans un second rôle. En 2008, elle est à nouveau nommée dans cette catégorie pour son rôle dans Faut que ça danse, de Noémie Lvovsky. Cette année-là, elle retrouve Tonie Marshall pour Passe-Passe (2008) et en 2015, elle est à l’affiche de Boomerang, avec Laurent Lafitte, Mélanie Laurent et Audrey Dana.